Bienvenue!

Bienvenue à tous sur mon petit cahier numérique, un peu autobiographique, au cours duquel je vais vous décrire certaines journées de mon existence. Le seul point commun entre toutes ces journées: ma présence dans un stade.


Bonne lecture et n'hésitez pas à me commenter et/ou me contacter!

vendredi 9 décembre 2011

Mon idole

     Pour célébrer la création du blog de mon très cher ami Juan-Pablo Sorin (lien direct), je vous publie aujourd'hui le déroulement de notre première rencontre...

Paris, 4 janvier 2004

           En cette saison 2003-2004, ma ferveur pour le Paris Saint-Germain atteint un niveau jusqu’ici inexploré et se maintiendra ensuite à cette hauteur au moins jusqu’au jour de la rédaction de ces pages et probablement pour bien plus longtemps encore.
            En effet, le syndrome du chauvinisme exacerbé fit une victime de plus. Etant en école d’ingénieur, loin de ma terre d’origine comme nombre de mes camarades, je me suis transformé progressivement en un vrai parisien qui trouve que tout se qui se passe au-delà du boulevard périphérique (où peut-être l’autoroute A86 éventuellement) n’a guère de valeur ou d’intérêt.
            Trois années de mise à niveau avec mes camarades des quatre coins de la France et me voilà plus parisien que jamais.
La rencontre de ma future femme me fera revenir sur cette opinion petit-a-petit mais n’atteindra pas ce qui concerne la passion footballistique.


Le problème étant tout de même l’éloignement, un déplacement de plus de 500 kilomètres toutes les deux semaines pour voir son équipe jouer à domicile n’était pas simple techniquement et clairement impossible financièrement.
            Malgré tout, je me lançais dans la grande aventure consistant à acheter un abonnement à la saison. J’espérai pouvoir assister à quelques rares rencontres avant la trêve hivernale et tentait un pari pour la seconde partie de la saison. Ayant un un stage obligatoire à effectuer entre janvier et juin dans le cadre de mes études, je misais sur le fait de trouver mon bonheur.


          Me voici alors en possession d’une carte me permettant de m’asseoir au Parc des Princes, en tribune G pour chaque match à domicile de la saison à venir.

            La première partie de mon plan peut être considérée comme un échec puisque je n’ai pu assister qu’à 1 seule rencontre avant Noël. Il fallait absolument rentabiliser l’investissement sur les matchs retour.


           Ayant obtenu un stage intéressant en Ile-de-France, je m’apprêtais à repartir pour Saint-Etienne à l’issue des vacances de Noël, lorsque surgit d’un tirage au sort mystérieux, une rencontre de coupe de France à domicile située la veille de la reprise des cours.
            Je repoussai bien évidement mon retour dans le Forez jusqu’à la dernière minute afin de pouvoir assister à cet évènement.

            L’évènement n’avait pourtant rien d’alléchant : un 32e de finale de coupe de France face à une équipe troyenne évoluant alors en ligue 2.
           Ma chance était de pouvoir pour la première fois de ma vie m’asseoir au cœur du virage Auteuil, celui-ci n’affichant pas complet en raison de la date et de l’affiche peu savoureuse proposée.
              La température est glaciale mais je suis surchauffé à l’idée de me situer enfin au cœur de l’action chez les ultras parisiens.


          L’équipe parisienne était composée à moitié de remplaçants habituels ou bien de jeunes encadrés par quelques joueurs expérimentés, Letizi, Heinze, Pauleta et un certain Juan-Pablo Sorin.
            Ce joueur argentin était alors âgé de 28 ans et avait déjà pas mal roulé sa bosse dans le monde du football. Il sortait même d’une bonne saison sous les couleurs du FC Barcelone lorsqu’il débarqua en prêt à Paris lors de l’été 2003.
            Sa crinière ressemblait à celle que j’arborai à l’époque, sa petite taille était également la mienne, et son poste de prédilection était également le mien.
La tentation était grande d’exprimer une adoration pour ce joueur… Mais il m’en fallait plus !

Et les arguments ne tardèrent pas. Il prouva rapidement qu’il allait être indispensable à cette équipe, il mis en avant des qualités qui me tiennent personnellement énormément à cœur : combativité, endurance, rage de vaincre… Des preuves ?

Combativité : Après quelques matches de championnat, les compositions d’équipes établies par les journalistes n’indiquait plus de milieu ou d’avant gauche à Paris, ayant compris que Juampi depuis son poste d’arrière gauche allait continuellement assurer ces 3 fonctions en même temps.
Endurance : Il ne fut cette année là remplacé que 2 fois en cours de match sur blessure et 2 autres fois pour gagner du temps en fin de match.
Rage de vaincre : En 26 apparition sous le maillot parisien cette saison là, il ne connut la défaite à aucune reprise, fait unique dans les anales du club.

Vous l’aurez compris, à mi-saison j’avais déjà compris qui était ma véritable idole footballistique. J’étais en ce dimanche, près à donner ma voix pour l’encourager.
Malgré mes efforts, les parisiens ont beaucoup de mal à débuter leur match et se trouvent menés de deux buts à la mi-temps sans avoir jamais été menaçant.
L’ambiance s’en ressentait, on chantait et dansait pour se réchauffer plus que par réelle conviction.
La seconde partie du match débutait avec l’entrée en jeu de l’éternel espoir et néanmoins chouchou du parc, j’ai nommé Selim Benachour. Son impact fut assez remarquable, la rencontre devenant beaucoup plus agréable à voir bien qu’à 2 minutes du terme le score fut toujours de 2 buts à 0 en faveur des visiteurs.

C’est ce moment que choisit Gabriel Heinze pour tirer ce qui fut probablement son premier coup-franc direct depuis son enfance en Argentine. Et il fit bien, la magnifique trajectoire courbe du ballon finit par effleurer la barre transversale avant de se frotter aux filets du but.
L’atmosphère en tribune devint difficile à comprendre. Tout le monde exulta alors que la situation n’était toujours pas favorable. Je me rappelle encore très bien entendre l’ensemble du stade se mettre à suivre les chants initiés dans les virages. Le niveau sonore était remarquablement haut, tellement haut qu’il n’y eut finalement que peu de changement lorsque deux minutes après la réduction du score les filets troyens tremblèrent à nouveau (suite à une frappe contrée du grand Juampi) pour envoyer les équipes en prolongations.

Il n’y avait alors guère plus de 20.000 spectateurs au stade en ce jour mais l’ambiance atteignit un sommet rarement dépassé à ma connaissance. Plus personne ne prêtait attention à la pelouse, tout le monde étant trop occupé à attraper son voisin pour chanter et sauter avec lui.
Personne n’entendit le coup de sifflet final, personne ne profita de la pause pour aller à la buvette ou aux toilettes, personne ne s’arrêta de crier…
Les joueurs avaient repris leurs ébats que l’adrénaline parcourait encore nos veines. Certains commençaient seulement à rouvrir les yeux lorsque Pauleta inscrit le but victorieux et nous replongea dans la folie jusqu’à la fin définitive du match…

Le Paris Saint-Germain venait d’éliminer difficilement un club de ligue 2, à domicile, au premier tour de la coupe de France.
Anodin pour beaucoup de monde mais inoubliable pour ceux qui l’ont vécu.

C’est avec une énergie hors du commun que je pris la route de nuit pour rallier Saint-Etienne. Seul dans ma voiture, je tentais de conserver cette furie active dans mon esprit (tout en prenant soin d’éviter tout accident routier).
     Je venais d’être témoin privilégié d’un match exceptionnel et surtout j’avais enfin pu confirmer de mes propres yeux, la naissance de mon idole.

6 commentaires:

  1. Ecole d'ingénieur --> fac de géographie --> géomètre --> écrivain --> Autiste 2000.........

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  2. Et je n'ai pas encore triché avec la carte où passionducuir pour trouver les stades aujourd'hui!

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  3. hello oui merci de rappeler à mon souvenir ce match que j'avais vu depuis boulogne bleu. et le coup franc de gaby. Je me souviens de mon pote qui me dit "quel matche de merde on sfait chier" et on plante deux buts puis cest la victoire.
    et mon pote fier comme un bar tabac "oui bon cest bien la peine de commencer a jouer à 2mn de la fin".
    Concernant juanpi je l'ai rencontré à paris pour une interview et il etait venu avec sa femme et parlait tres bien français et buvait un "maté. jai des photos si tu veux contacte moi >> kookol@orange.fr

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  4. Of course que ça m’intéresse! L'email part de suite!

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  5. Apres avoir lu tous tes articles, j en deduis :

    qu il faut toujours partie a l avance, vaut mieux attendre sur place que de louper le debut d une compet

    qu il faut toujours avois sur soi,non pas des petits pois, mais des kway et une couverture

    des biscuits et une bouteille d eau a decapsuler au dernier moment

    tres bon site, Fiston, continue

    ANDREW'mamy

    PS,il faudra baptiser titou le toulousain,rugbystiquement!!!!!!!!!!

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